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Quelques Fruits Cueillis dans les Jardins du Midrach n° 1

4 janvier 2005

Dans chaque fruit, si nous savons l'observer et

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Quelques Fruits Cueillis dans les Jardins du Midrach n° 1

Dans chaque fruit, si nous savons l'observer et non seulement le croquer nous reconnaissons D.ieu, nous pouvons admirer les merveilleux rouages de la Création.



" Il est bon que l'homme apprenne, à travers les arbres, à reconnaître le doigt de D.ieu, créateur de l'Univers."

Il les aime surtout à cause des fruits qu'ils lui fournissent.

Il est appelé à les juger selon la forme et la couleur, la saveur du fruit qu'ils offrent à son appétit. Ainsi, le jugement qu'il porte se trouve être fondé sur une base toute matérielle, toute terre à terre. L'homme juge si " l'arbre est bon ou mauvais " (Genèse, 2, 9).

Mais il y a aussi, dans la création divine, l'arbre de la connaissance. Il est bon que l'homme apprenne, à travers les arbres, à reconnaître le doigt de D.ieu, créateur de l'Univers. Il est bon également que nous écoutions l'enseignement qu'à travers le Midrach les arbres et leurs fruits donnent à l'homme, créature divine comme eux, et que, de cette façon, nous approchions d'une connaissance plus grande de D.ieu.

Pourquoi mange-t-on d'ailleurs 15 sortes de fruits à Tou Bichvat (le 15 Chevat) ?

Bien entendu, il y a un rapport avec la date de la fête.

Mais encore ?

Le chiffre 15, en hébreu, est formé de la lettre " yod " et de la lettre " hé ". Ces deux lettres forment également le nom de Dieu : dans chaque fruit, si nous savons l'observer et non seule-ment le croquer nous reconnaissons D.ieu, nous pouvons admirer les merveil-leux rouages de la Création.

DES FÊTES ET DES FRUITS

Les fruits jouent-ils un rôle au cours des fêtes juives ?

Toutes les fêtes sont distinguées par un fruit ou une plante :

- A Roch Hachana, on mange de la pomme douce.

- A Pessah, on mélange différents fruits pour un plat du Séder ('Harosset). D'autre part, le 2e soir de Pessah, on cueille l'orge nouvelle.

- A Chavouot, maisons et synagogues sont décorées de plantes, de fleurs et de fruits. N'estce pas la fête des prémices ?

- A Souccot, nous vivons toute une semaine dans une cabane recouverte de feuillage, décorée de fruits et nous utilisons les 4 plantes traditionnelles (Loulav, Etrog, Hadass et Arava).

LA VIGNE ET LE VIN

" Le peuple d'Israël est comparé à une vigne "

  • Le peuple d'Israël est comparé à une vigne : la vigne est plus basse que tous les autres arbres. C'est elle pourtant qui les dépasse tous par ses qualités.
  • Une branche de vigne replantée en n'importe quel endroit, prend immédiatement racine et produit un cep nouveau. De la même manière un juste, transplanté en n'importe quel endroit, arrive à se taire respecter et attire au-tour de lui les faibles et les hésitants.
  • Les feuilles de vigne couvrent et cachent les grappes de raisin. Les ignorants et les hommes sans valeur se mettent souvent en avant des sages.
  • Toutes les vignes portent de grosses et de petites grappes; mais les grosses grappes pendent plus bas que les petites. Les savants sont plus modestes que ceux dont les connaissances sont bien faibles et bien légères.
  • La vigne produit du verjus aussi bien que du vin. Il faut pourtant faire la bénédiction pour l'un comme pour l'autre produit de la vigne. Les enfants d'Israël louent l'Eternel pour le mal comme pour le bien qu'il leur envoie.
  • Le raisin commence par être foulé aux pieds, dans le pressoir ; mais fina-lement il est présenté même à la table des rois. Le peuple d'Israël est bien souvent, lui aussi, opprimé et foulé aux pieds ; mais un jour viendra où les plus grands reconnaîtront son mérite et sa valeur.
  • Pour vivre et se développer, la vigne s'appuie sur du bois mort, ses tuteurs. Pour vivre et se développer, Israël doit également prendre appui sur les générations antérieures.

    Dès la Création les arbres se disputèrent. Chacun d'eux se croyait supérieur à l'autre. Le chêne avança sa taille, le dattier son fruit, le myrte son feuillage, etc. Devant cet étalage de qualité, la vigne, elle se taisait. Elle se savait petite de taille, foulée aux pieds, mangée par les animaux. Mais l'homme eut pitié d'elle. De son raisin il fit du vin et ce vin est utilisé à consacrer toutes les fêtes, tous les jours de Chabbat, ainsi que tous les moments heu-reux de l'existence de chaque Juif.

  • La vigne est le premier fruit dont la plantation est mentionnée dans la Torah. C'est Noé qui s'en est chargé. Le Satan (le mauvais penchant) s'est associé à lui et a arrosé le plant du sang d'une brebis, d'un lion, d'un porc et d'un singe. Interrogé par Noé sur la raison pour laquelle il avait choisi ces animaux, il répondit : " Quand l'homme boira le jus de ce fruit, il deviendra doux comme une brebis ; s'il en boit un peu plus, il se croira fort comme un lion : s'il en boit encore, il se conduira comme un porc ; s'il continue à boire, il sera aussi laid qu'un singe ! "..


* * *
 
 
 
 
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Quelques Fruits Cueillis dans les Jardins du Midrach n° 2
par Trait d union
Le Midrach nous livre les secrets de la noix, l’olive, la datte et la figue…

 

LE NOYER

Le peuple d'Israël est comparé aux noix

Le peuple d'Israël est comparé aux noix. Tous les hommes, grands et pe-tits, aiment jouer avec des noix et s'amusent à les faire rouler. Tous se moquent et méprisent les enfants d'Israël.

La noix, cependant a un avan-tage sur les autres fruits : laissezla tomber dans la boue, elle n'en peut pas moins être consommée ; le fruit qui est à l'intérieur de la coquille n'en reste pas moins appétissant. Toutes les humiliations que l'on veut faire éprouver à Israël ne peuvent le dimi-nuer et amoindrir sa valeur spirituelle et son idéal.

La noix peut être brisée par une pierre. A nous de choisir la pierre qui l'ouvrira. La Torah est en pierre (les deux Tables de la Loi), le mauvais pen-chant aussi est appelé une pierre par nos Prophètes. A nous de choisir celle des deux qui sera appelé à maîtriser Israël et à diriger sa destinée.

La coquille de la noix et te cer-neau ne font qu'un seul et même fruit. L'un protège l'autre. Dès que la coquille est séparée du fruit, on la jette. Les ignorants et les savants font tous partie à titre égal de la Communauté d'Israël. Mais les ignorants ne peuvent s'y maintenir que dans la mesure où ils restent auprès des savants, en contact avec eux, et leur permettent, en les aidant, et en les protégeant, de dé-velopper et de divulguer leur science religieuse.

On ne peut enlever une noix d'un sac sans faire bouger en même temps les autres noix -Symbole de la solidarité juive - : quand un juif se conduit mal, tous ses frères en subissent les conséquences ; quand un des nôtres est arraché à notre milieu, tous nous nous en ressentons.

L'OLIVIER

Le peuple d'Israël est comparé à une olive

Le peuple d'Israël est comparé à une olive ; celle-ci ne donne son huile qu'après avoir été écrasée. Israël ne fait jamais aussi puissamment connaître son message que sous la souffrance et l'oppression.

Le symbole de la paix rétablie entre les hommes et Dieu après le déluge a été l'arcenciel. C'est la colombe rapportant la branche d'olivier à Noé qui en a été cependant le signe avantcoureur.

L'huile ne peut jamais se mêler à l'eau, il y a une incompatibilité entre ces deux éléments. Il y a la même incompatibilité entre la Torah et l'assimilation aux civilisations ambiantes.

Le jour de la mort du roi Salomon, tous les arbres prirent le deuil en hommage au plus sage des rois et décidèrent de faire tomber leur feuillage. L'olivier seul ne se conforma pas à cette décision. Les autres arbres s'indignèrent : " Tu ne daignes pas pleurer le plus grand et le plus intelligent de tous les rois"

Vous montrez là un signe bien extérieur de deuil, répondit l'olivier. Moi, c'est au fond de moimême que j'éprouve cette perte. Voyez donc comme mon cœur est vide ! "

Effectivement, les vieux oliviers ont depuis cette époque un tronc creux !

LE DATTIER

Le palmier-dattier est le fruit qui offre le plus de bienfaits

Le juste est comparé au dattier (et au cèdre) (cf. Psaume 92,13). Les autres arbres sont, en effet, difficilement reconnaissables de loin ; le dattier (et le cèdre) seuls peuvent être identifiés malgré la distance. Il en est ainsi des justes : leurs bonnes actions les font remarquer de très loin.

Le palmier-dattier est le fruit qui offre le plus de bienfaits et qui rend le plus de service à chaque Juif : son fruit est consommé ; ses branches servent de Loulav pendant la fête de Souccot ; son feuillage est utilisé pour couvrir la Soucca ; son écorce sert à confectionner des cordages, son tronc fabriquer des poutres pour les maisons et des meubles. Le juste, lui aussi, doit mettre toutes ses facultés au service de son prochain.

LE FIGUIER

La figue est le premier fruit dont on parle dans le Pentateuque

Le figuier se trouve mentionné dans les premières pages de la Torah : ses feuilles ont servi à revêtir Adam et Eve.

Le figuier est le symbole de l'avenir radieux qui est réservé au pays d'Israël où " chacun demeurera à l'ombre de son figuier" (Michée, 4, 4).

La Torah est comparée à un figuier : les fruits de la plupart des arbres arrivent à maturité au même moment. Il en est autrement du figuier : ses fruits mûrissent les uns après les autres et doivent être cueillis petit à petit. De même, le " produit " de la Torah ne peut être " cueilli " et assimilé en une fois mais plutôt en doses régulières et continues.

Tous les fruits ont des déchets coquilles, noyaux, pépins, épluchures. Dans la figue tout est bon. Toute science à ses mauvais côtés et ses utilisations néfastes. Dans la Torah, cet Enseignement divin, tout est parfait.

Rabbi Akiba avait l'habitude d'étudier avec ses élèves à l'ombre d'un figuier. Il remarqua bientôt que tous les matins, avant son arrivée, le jardinier se rendait à son arbre pour y cueillir les figues qui avaient mûri depuis la veille. Rabbi Akiba décida d'aller étu-dier dans un autre jardin. Mais le jardinier le rejoignit et lui dit : " Rabbi, pourquoi donc ne venez-vous plus étudier sous mon figuier ? "

-" Je craignais que vous ne me soupçonniez de manger vos figues. "

-Le jardinier fit comprendre à Rabbi Akiba qu'il n'en était rien et celui-ci reprit sa place habituelle. Quant au jardinier il ne vint pas de bon matin cueillir ses fruits, comme il le faisait auparavant. Mais à peine le rabbin et ses élèves s'étaientils installés que les figues mûres tombèrent et s'écrasèrent sur eux ...

-" Voyezvous, dit Rabbi Akiba à ses élèves, le bon jardinier sait quand le moment est venu de cueillir ses fruits. De la même manière, le Saint, béni soi-t-il, sait quand vient le moment pour les justes de quitter ce monde et il les recueille auprès de lui ".



 
 

 



 

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Quelques Fruits Cueillis dans les Jardins du Midrach n° 1
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